L’exposition a présenté des œuvres contemporaines de :
Pascale HÉMERY – Agathe BOUTON – Jürg KREIENBÜHL – Pierre COLLIN – Philippe FAVIER – Jean-Baptiste SÉCHERET et des cartes du XVIIème siècles de : Nicolas DE LANGRES et Sébastien de BEAULIEU.
HÉMERY Pascale « Rue des mauvais garçons. » (2004 à la pointe sèche) représente une rue principalement par les traits de contour et traduit une atmosphère paisible avec un certain équilibre des blancs et des noirs. BOUTON Agathe quant à elle évoque la densité et la vie urbaine à travers des collages et des figures géométriques tel que Building, 2005 (monotype et collage où l’espace arrive à saturation. Il y a peu d’espaces vides, de blancs. Elle indique que ses œuvres « sont destinées à évoquer des réflexions sur les vies vécues dans ces espaces, et à trouver la beauté dans l’urbanisme qui nous entoure ». La couleur a une place importante dans son travail. Elle précise qu’elle créé des monotypes et joue « avec l’improvisation et la superposition dans leur création, donc bien que l’œuvre soit monochrome, la couleur apparaît dans différentes demi-tons, nuances et densités ».
Les élèves ont abordé la ville dans le cadre d’un EPI histoire géographie, arts plastiques, lettres.
Le monde s’urbanise à grande vitesse depuis 1945. Plus de la moitié de l’humanité habite les villes depuis 2007, et probablement les 2/3 à l’horizon 2050. Les élèves de 4è sont sensibilisés à ce phénomène en cours d’Histoire Géographie. Parmi un choix de différentes villes, ces élèves doivent « partir à l’aventure » et réaliser un carnet de voyage.
En Histoire Géographie des groupes sont constitués et les élèves font des recherches pour mieux saisir « l’identité » de la ville ciblée. En Arts plastiques ils doivent réaliser un carnet de voyage en combinant plusieurs techniques et divers médiums (dessin, collage, photos, typographie, …) Les caractéristiques propres aux villes mondiales tels que des principes de rythmes, de flux et d’architecture moderne ont été évoquées. Il a également été demandé aux élèves, en Français, d’écrire un poème sur la ville ciblée.
Les élèves ont d’abord exploité des informations et de la documentation, notamment iconique, pour servir un projet de création. Ils ont expérimenté différentes techniques (dessin, collage ) et utilisé plusieurs composantes plastiques (typographie, photos,…) pour constituer un tout. Ils ont travaillé ainsi sur des notions d’hétérogénéité et d’homogénéité. Par un travail de recherche ils ont observé et retranscrit ensuite des caractéristiques propres aux villes étudiées.
Ils ont composé dans l’espace de leur support en articulant un dialogue entre les vides et les pleins. Ils ont aussi questionné l’intérêt et les enjeux du collage.
Les estampes empruntées ont permis d’observer les immenses possibilités d’expression du graphisme (dessin épuré, enchevêtrement de lignes, nuances de couleurs, …) et différentes représentations de l’espace (dépouillé ou arrivé à saturation). Des notions de rythmes, de respiration, de saturation dans la représentation ont ainsi pu être observées.
Marc Goedert, professeur d’arts plastiques