Claude Cattelain, From sand to dust, vidéo couleur de 3h57mn, 2011, prêt de l’artiste.
Dans son œuvre, l’artiste Claude Cattelain contredit le sens premier de l’objet. Une cloche de verre permet habituellement de protéger un objet tout en le mettant en valeur. En devenant opaque, en perdant sa transparence, la cloche perd sa fonction première : celle d’offrir son contenu au regard. Cet objet devient énigmatique : on ne peut plus voir ce qui se cache à l’intérieur, la cloche étant définitivement fermée par du silicone. Claude Cattelain fait des expériences et joue avec le réel. Ses œuvres présentent ses succès comme ses défaites. L’échec fait partie de son travail « d’explorateur ». L’œuvre de Claude Cattelain montre que l’on ne peut pas tout comprendre, que l’on ne peut pas tout maîtriser, que certaines choses demeurent énigmatiques.
Le travail de Claude Cattelain entretient des liens particuliers avec le temps. Dans plusieurs de ses projets, il se confronte au temps et enregistre sa disparition dans l’espace par l’épuisement de son corps.
Lors de la performance From sand to dust, Claude Cattelain enregistre une marche sur place dans le sable des dunes du nord. Le corps avance ainsi non pas à l’horizontal, mais à la verticale. Le corps descend et s’enfonce dans la nuit.
Projets réalisés par les élèves de quatrième segpa autour des questions suivantes :
Pourquoi montrer le temps qui passe ? Doit-on éprouver le temps pour le comprendre ?
Les élèves de quatrième ont conçu un projet de création bidimensionnel montrant le temps qui passe. Ils ont réalisé des séries graphiques et picturales représentant les étapes de vieillissement, de disparition dans l’espace de la feuille d’un même motif (un arbre).
Dans un deuxième temps les élèves de quatrième avaient pour objectif de prélever l’empreinte de l’écorce d’un arbre dans le but de faire ensuite vieillir cette feuille comme une peau.
Suite à la visite de l’eroa les élèves de troisième rédigent des textes sur une vidéo de l’artiste Claude Cattelain : Close up.
Close up est une expression signifiant en anglais « gros plan », elle désigne aussi une pratique de prestidigitation au plus proche du public où l’illusionniste passe de table en table pour jouer ses tours. Close signifie « fermer » ; l’expression évoque donc l’enfermement et la magie.
L’artiste s’isole, s’enferme volontairement. Il se cloître dans une boîte de bois dans laquelle il semble être à l’étroit. En caméra fixe, il filme son enfermement. Le début de la vidéo présente une image complétement noire. Peu à peu, des points lumineux blancs apparaissent, comme des constellations. Au fur et à mesure de la vidéo, le spectateur découvre que ces points lumineux sont percés par l’artiste enfermé et recroquevillé dans cette boîte. Il donne l’impression de percer un ciel noir, de dessiner des étoiles. Les petits trous se font au fil du temps de plus en plus proches et permettent bientôt à l’artiste de se créer une ouverture pour voir le jour, pour sortir de l’obscurité.
http://www.claudecattelain.com/close-up_01.html
« Mon œuvre préférée est celle de Claude Cattelain car il s’enferme volontairement dans une boite en bois pour être seul. Il a eu du courage de rester dans cette boite, à l’étroit, replié sur lui-même. J’ai choisi cette œuvre car ça me fait penser à un départ en vacances en été, je m’allonge sur l’herbe et je regarde les étoiles apparaître petit à petit, tout doucement. De plus, cette œuvre fait penser à une renaissance comme s’il fallait s’enfermer pour tout recommencer à zéro et changer nos défauts. Cette œuvre me fait penser à plein de choses en même temps et c’est pour cela que je l’aime. »
Chloé Cabaret (3eS)
« Mon œuvre préférée est celle de Claude Cattelain Close up car elle peut avoir plusieurs sens, nous pouvons ressentir différentes émotions. L’artiste s’est réellement investi dans cette œuvre qui lui a demandé un effort physique. La vidéo m’a donné l’impression d’une renaissance. Pour pouvoir tout recommencer l’artiste montre bien qu’il faut du temps et du courage »
Jeanne Duval (3eC)
Les maternelles avaient pour mission de faire vieillir une feuille bien verte et bien lisse sans pour autant la détruire, la casser. Différentes outils et matériaux étaient à leur disposition pour mener à bien cette mission. Des photographies étaient réalisées pendant toute la durée de l’atelier pour enregistrer les modifications physiques des différentes feuilles.
Projets réalisés par les élèves de sixième autour des questions suivantes :
Un objet peut-il faire réfléchir sur soi, sur la relation au monde ? Quelle est la place de l’inutile dans la société contemporaine ?
Les élèves de sixième réalisent un travail de création autour de l’objet indocile. Les objets sont dessinés, réalisés en volume et des expérimentations sont réalisées en classe.
Dans un deuxième temps, les élèves ont pour mission de rendre des objets du quotidien indociles sans les transformer, en les mettant juste en scène de manière à montrer que les objets n’en font qu’à leur tête, qu’ils ne leur rendent plus service.