Hélène Richet architecte : L’architecture ce n’est pas que les monuments. L’ immeuble que l’on habite, la gare ou l’on prend son train, l »école où l’ élève va chaque jours, c’est de l’architecture. Elle est tellement présente autour de nous comme les petits objets qui nous entourent que l’on ne prend pas forcément le temps de la regarder et encore moins de la définir. Une sculpture implique que l’on en fasse le tour en marchant, mais l’architecture suffit-il de la regarder, d’admirer ses façades, leurs agencements, leurs matériaux, leurs décorations ? Cet art qui est là, partout autour de nous, les palais, les ponts, les immeubles et tous les autres bâtiments existent dans notre espace, ils forment l’univers dans lequel on vit chaque jour. Un art dont le principal outil est l’espace.
Ériger des murs, placer des ouvertures pour faire entrer la lumière, choisir les matériaux, mais son œuvre d’art ne s’arrête pas là : tout ce travail lui permet de créer un espace qui n’existait pas auparavant et dans lequel on est invité à entrer, à cheminer. Aucun plan, aucun dessin, aucune photographie ne pourra remplacer la visite d’un bâtiment. L’architecture est un art qu il faut vivre.
Les élèves de 5eme et de 4ème iront sur le chantier de Mons en Pévèle pour suivre l’évolution du chantier.
Le travail d’Emmanuelle Flandre revêt de multiples formes : sculptures, installations et images. Certaines pièces sont conçues comme des objets indépendants pouvant s’inscrire dans différents lieux, d’autres sont conçues en fonction d’un espace et de la spécificité d’un lieu.
L’artiste utilise des objets et des matériaux usuels issus du domaine du textile, du bricolage ou de la décoration… sélectionnés en fonction de leur couleur, leur forme, leur texture et sont destinés à être détournés, assemblés, dessinés… se crée alors une nouvelle relation à ces objets avec humour qui questionne la fragilité de notre regard sur les choses et leurs identités. Les objets quotidiens constituent la matière première des créations d’Emmanuelle Flandre.
Elle les choisit pour leur caractère ordinaire et familier, leur pouvoir d’évocation et leurs qualités plastiques, puis les détourne de leur fonction première par des gestes infimes qui en explorent les possibles mutations et constituent alors le protocole de mise en œuvre d’un travail protéiforme.
Ces opérations ténues génèrent une métamorphose qui suggère une réflexion sur la nature de ces objets, et propose avec humour une nouvelle relation à ces derniers.
Soumis à ces contraintes, ils mettent en question leurs identités, éprouvent la fragilité de notre regard sur les choses.
Le répertoire de matériaux reste identifiable, mais il n’est pas forcément présenté en tant que tel. Son inscription dans un environnement s’efface au profit d’un nouveau point de vue qui se traduit par une volonté d’inscrire l’objet dans une double lecture, confrontant la nature du présenté et du représenté, afin de multiplier les points de vue et d’éprouver sa capacité à capter notre attention et à jouer avec notre perception.