Comment s’intéresser au temps sans s’arrêter à ses représentations théâtrales et spatiales ?
Envisager le masque comme un objet qui traverse le temps et qui change de formes, de lieux et de sens en fonction de sa destination et de son époque.
Avec l’école élémentaire Paul Meurisse et Mme Rebecca ROLLET, professeur des écoles, l’idée a été de réunir les élèves de ce2 et une classe de 6e du collège autour du masque, de son rôle, de ses représentations, de sa symbolique et de sa matérialité, et particulièrement les images de la vieillesse. Comment utiliser la matière comme un outil d’expression de la vieillesse ?
En premier lieu, chaque élève a pu expérimenter la contrainte du papier, seule matière de production autorisée. Comment faire pour que le personnage semble vieux ou vieille ? Sur quels éléments travailler pour accentuer le rendu du temps ?
Les élèves se sont ainsi aperçus qu’avec seulement du papier, l’expression pouvait être multipliée par les différentes manipulations et intentions apportées : pliage, déchirures, évidement, assemblage, superposition, embossage, etc.
Par la suite, les élèves ont été regroupés (ce2/6e mélangés) pour réaliser un grand masque collectif qui représente un personnage âgé. Chaque groupe y a ajouté une intention en choisissant une émotion à restituer dans la production, les élèves ont ainsi choisi la tristesse, la colère, la mauvaise humeur, la joie, l’amusement, la surprise, la laideur, la fatigue, l’euphorie.
Chaque masque fera son apparition lors d’une performance menée par les élèves, le jour du vernissage de l’exposition eroa.
Merci aux assistants pédagogiques pour la qualité de leur accompagnement lors de ces rencontres.
Patricia Boguet