L’exposition a eu lieu du 13 mars au 2 avril 2019, à l’EROA du Collège Belrem de Beaurainville.
Les élèves du collège sont au quotidien en contact avec une pluralité d’images ( publicitaires, journalistiques, télévisuelles …) et en produisent régulièrement avec les différents médiums mis à leur disposition ( téléphone portable, tablettes …) sans pour autant questionner ces images dans leur fabrication ou diffusion. L’objectif principal de l’exposition était d’amener les élèves du collège et des écoles alentours, à dépasser une certaine banalisation des images et à appréhender les images photographiques dans leur construction ainsi que dans leur présentation.
Œuvres exposées, issues des collections du CRP/ :
Batho John (1939-, France), La robe de satinette, Saint-Maclou, 1977, photographie, 30 x 19,9 cm.
Dityvon Claude(1937-2008, France), Fête foraine, Cholet, 1982, photographie, 23,1 x 34 cm.
Doisneau Robert (1912-1994, France), Fox-terrier au pont des Arts, 1953, photographie, 31,2 x 25,1 cm.
Girard Thierry (1951-, France), Les Moëres, Nord, 1985, photographie, 20,5 x 30,5 cm.
Ronis Willy (1910-2009, France), Fosse 10 de Courrières, 1951, photographie, 25,5 x 31,8 cm.
Bernard Plossu, « Paris-Londres-Paris », Sans titre, 1988, série de photographies sous passe-partout 40 x 50 cm.
Actions pédagogiques
Les élèves ont pu s’interroger sur les images photographiques ( leur provenance, les intentions de l’auteur, le contexte de leur production, le rapport entre l’image et la réalité …) en analysant les œuvres exposées dans le cadre de l’EROA. Ils ont ainsi pu découvrir, par exemple, comment par le cadrage, le point de vue, les effets choisis, le photographe nous propose sa vision personnelle, subjective du monde qui l’entoure, comment l’image est liée à son référent mais s’en éloigne aussi parfois.
Différents projets menés en classe autour de l’exposition ont permis aux élèves de créer des images en utilisant les techniques de la photographie, pour sa valeur indicielle mais aussi son caractère fictionnel et narratif.
En 6e, les élèves ont travaillé les notions de cadrage, d’échelle et de point de vue afin de créer des images faisant croire à une rencontre entre des objets, des univers différents en opérant des choix au moment de la prise de vue photographique pour faire illusion.
En 5e, les élèves ont, lors d’une séquence traitant de l’image et de la narration, pu dans un premier temps relever des traces indicielles du réel à l’aide d’un appareil photographique, à partir de la demande suivante en réalisant une photographie faisant voir un détail de la salle d’arts plastiques. A travers le visionnage des différentes images projetées, ils ont pu se questionner sur les notions de ressemblance, identification ou perte du référent lié au cadrage et à la prise de vue très rapprochée du sujet …
En 4e, dans le cadre d’un projet interdisciplinaire, les élèves ont pu créer une fiction en cours de français qui devait paraître vraisemblable. En arts plastiques, ils devaient opérer des choix pour la réalisation et la présentation d’images photographiques envisagées comme des preuves de leur histoire. Ils ont pu de ce fait questionner le caractère indiciel de la photographie et le dépasser en travaillant les différents dispositifs de présentation afin de prendre conscience que la photographie ne témoigne pas forcément de la vérité mais peut être le résultat d’une mise en scène.
En 3e, un regard plus particulier a été porté sur la série de Bernard Plossu afin de développer les notions de voyage, de récit et de temporalité de l’image dans une série photographique qu’ils ont pu retravailler dans un travail sur l’idée d’un parcours photographique lié au temps et à l’espace au sein du collège.
Au final, c’est environ 530 personnes qui ont pu découvrir l’exposition du 13 mars au 2 avril 2019 parmi lesquelles se trouvait l’ensemble des élèves du collège, des parents d’élèves, les classes de CM1-CM2 de l’école primaire de Beaurainville, ainsi que le personnel administratif, les agents et les enseignants du collège.