Samedi 05 novembre 2016
Peinture, colle, pelotes de laine, ciseaux, vieux ordinateurs, câbles électriques, cartons, dans tous les coins on peint, on colle, on assemble, on tresse, on démonte, on coupe, on agence et… on chantonne aussi ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que les élèves sont affairés à la réalisation de leur maquette et ont investi le projet comme ils l’ont fait des locaux CAV. Miniaturisation d’un espace réel existant, conceptualisation et matérialisation d’un espace virtuel ou évocation sonore d’un espace mental, la palette des approches « hétérotopiques » est pour le moins variée. Certains élèves commencent les repérages pour leur installation grandeur nature et échangent leurs idées et interrogations au sein du groupe : Comment faire entrer un château et son univers fantasmagorique dans une salle ? Quelle lumière ? Faut-il obstruer les fenêtres ou jouer de l’obscurité automnale ? Certains projets relèvent du défi, mais aucun ne s’incline devant son imaginaire et Lou Galopa est là pour les épauler et les encourager.
Avant dernière séance avant installation(s) pour vernissage. Chaque groupe présente à Lou Galopa l’espace choisi pour son projet, le matériel à prévoir, éventuellement la performance envisagée.
Pendant ce temps, pas le temps de perdre son temps ! Tous les élèves vaquent à leurs occupations : atelier dérushage pour certains, repérages pour d’autres ou encore prise de son. Et quel son ! Les deux portes du studio n’y suffisent pas, le chant interprété a capella par l’une des élèves investies dans le projet « Voyage bleu » résonne dans les locaux. L’objectif : mettre au jour la puissance onirique de la musique lors d’un trajet en voiture au cours duquel on se sent captif. Le dispositif : une voiture dans laquelle les visiteurs seront invités à s’allonger pour contempler le ciel étoilé, un tissu bleu nuit fixé au plafond et dissimulant une petite guirlande, sur fond de chansons interprétées par l’élève. A travers ce voyage immobile, chacun (re)deviendra lui-même cet espace concret, ce corps, qui abrite cet imaginaire que les élèves invitent à prendre le temps de (re)découvrir et d’écouter.
Samedi 26 novembre 2016
Répétition pour les uns, finitions pour les autres et rédaction de cartels pour tous ! Voilà le programme de cette dernière séance au cours de laquelle les minutes s’égrainent comme des secondes. Les élèves se heurtent aux contraintes logistiques et expérimentent les impératifs calendaires, montent en pression avant le trac ultime, vendredi prochain. Car, passée l’installation, chacun se trouvera face à un public auquel il sera amené à présenter le produit du geste artistique posé. Mais en attendant, Lou Galopa jongle entre plan de l’exposition et réglage de derniers détails… qui n’en sont pas ! L’un des défis de la séance ? Trouver une tablette qui entre dans une boîte aux lettres pour le projet « L’échappatoire virtuelle ». Après avoir réfléchi aux moyens de matérialiser un espace virtuel, les élèves ont choisi de se jouer de l’idée de courriel, faisant directement arriver les messages électroniques dans cet espace concret qu’est la boîte aux lettres, lieu de toutes les attentes, sorte d’ouvroir d’imaginaires potentiels. Le défi a bien entendu été relevé… et réussi !
Simon Rongère