Marc Devade, Markus Raetz, Théodore Gudin, Agnes Dubart, Gérard Trignac, Mark Formanek – Histoires sans fin – Collège Maxence Van Der Meersh – MOUVAUX – décembre 2018

HISTOIRES SANS FIN

L’horizon présent dans Gaze de Markus Raetz, Les hommes devant la montagne de Théodore Gudin, permettaient de s’interrroger sur la quête perpétuelle de l’ailleurs et des conquêtes territoriales.

A l’heure des forfaits téléphoniques et internet illimités, l’espace EROA, exposant l’infini à l’œuvre, et les pratiques reproductibles, est devenu une sorte de laboratoire de discussions : un atelier pour  le cours d’EMC et ses réflexions sur les libertés. (programme : construire le respect de soi, se connaître soi-même et prendre une décision, savoir expliquer ses choix et ses actes, prendre conscience de sa responsabilité)

Ai-je le pouvoir d’être libre ?… 

  • L’immensité est en nous. Elle est attachée à une sorte d’expansion d’être que la vie réfrène, que la prudence arrête, mais qui reprend dans la solitude. Dès que nous sommes immobiles, nous sommes ailleurs ; nous rêvons dans un monde immense. L’immensité est le mouvement de l’homme immobile. L’immensité est un des caractères dynamiques de la rêverie tranquille » 

(Gaston Bachelard, l’immensité intime) 

Les élèves étaient amenés en partant des œuvres à réfléchir sur leur approche du monde, après une brève analyse d’une œuvre en lien avec des mots (horizon, infini, limites, recommencement, libération)et ensuite à apporter par écrit une réponse personnelle aux questions

Quel horizon est-ce que je me fixe ?
Qu’est-ce que je me souhaite dans mes rêves les plus fous ? 

Qu’est-ce qui pourrait m’en empêcher ?
Comment je pourrais m’y prendre pour l’atteindre ? 

L’exposition proposait de poser un regard nouveau sur des œuvres issues d’époques et de collections différentes. La notion d’infini fonctionnait à la fois comme un filtre et un lien esthétique entre les œuvres. Par cette approche, il s’agissait de porter aussi une réflexion sur les techniques de productions à l’ère des reproductibilités techniques : une œuvre originale, immense et fragile (Marc Devade), et des estampes en série limitée de techniques variées (eau-forte, xylographie, aquatinte, lithographie) voire contemporaine : vidéo, œuvre numérique, dématérialisée en série illimité. 

Les classes de 5ème ont réfléchi à des architectures expansives, histoire de concrétiser cette valeur « infinie » à travers une « maison », 2D ou volume afin de mieux exprimer leurs idées.

Les classes de 4ème ont pratiqué la mise en abîme et les dispositifs de narration sans fin.

Les 6ème spontanément très portés sur l’infiniment grand ou l’infiniment petit s’activent à la préparation du plus petit musée du monde, inauguration prochaine.