Nicolas Tourte mélange sculpture et vidéo. Un travail protéiforme qui explore à sa manière le merveilleux du réel, le fantasme des forces naturelles. Rapport à la nature qui joue de notre impossibilité à nous sentir en symbiose avec elle. Par habitude l’homme contemple le réel et la nature, entre solitude et plénitude. C’est par le truchement technique et la réinterprétation de ces sensations « naturelles » que Nicolas Tourte invente des structures sensibles . Jouant à la fois de la simplicité formelle et de la complexité aléatoire des forces physiques telles que les nuages, les ciels, la pluie, les rivières.
Au sein du collège Nadaud , Nicolas Tourte a crée deux installation numériques in situ , s’inspirant de l’architecture du collège et du contexte particulier de la pandémie : l’idée du » Summer-slump » , » grand creux » des vacances d’été aux états unis , redoutés par les enseignants , craignant que les élèves n’aient perdu leurs acquis à la rentrée des classes . Ce grand creux pourrait correspondre aux confinements vécus par les élèves , entre isolement et décrochage scolaire .
Les installations mises en place évoquent à la fois ce grand creux , et le retour à une certaine normalité : le retour des élèves au sein du collège .
La première installation , réalisée à partir d’un logiciel générateur de particules , projette progressivement des particules bicolores figurant progressivement le plan du collège.
Mickael Kerbiche, professeur d’arts plastiques