Pauline DE CHALENDAR – Illusions d’optique – collège Lucie Aubrac – DUNKERQUE – février 2019

Dans le cadre des liens que peuvent entretenir les arts plastiques et les mathématiques, chaque classe de 6e a pu expérimenter un projet de gravure singulier sur le sujet des illusions d’optique.

La classe de 6e1 a pu s’intéresser aux anaglyphes, et aux manières dont l’impression en léger décalage par l’utilisation du cyan et du magenta, provoquent une illusion du relief, à qui regarde les productions. Ils ont donc pu questionner la place du spectateur dans son face à face avec l’œuvre et questionner la démarche de Mireille Loup, artiste.

La classe de 6e2 a mis en œuvre un travail autour de la répétition géométrique via la pratique de la gomme gravée. Comment la répétition d’un motif géométrique participe à un jeu optique ? Comment la multiplication de celui-ci modifie le regard que l’on a sur l’image ? Ils ont ainsi pu découvrir le travail d’Escher et la transformation du motif.

En mathématiques, ces deux classes ont travaillé plus précisément le pavage bulle comme une application des cercles et reports de mesures, mais également une illusion d’optique autour des droites parallèles qui semblent déformées.

La classe de 6e3 a expérimenté la pratique de la linogravure. Chaque élève a créé un portrait à deux sens de lecture, en pensant à la fois l’envers et l’endroit de l’image. En parallèle, sera abordé en arts plastiques les œuvres d’Arcimboldo comme Le cuisinier, vers 1570 ou Tête réversible avec panier de fruits, vers 1590.

La classe de 6e4 a utilisé la linogravure pour réaliser des formes ou des architectures impossibles, s’appuyant des œuvres observées d’Escher. Ils se sont également intéressés en arts plastiques au travail de Felice Varini ou de Georges Rousse et leurs mis en œuvres monumentales d’anamorphoses.

En mathématiques, ces deux classes ont pu travailler des programmes de constructions en reproduisant des figures impossibles comme le triangle de Pen Rose ou des figures d’Oscar Reutersvärd qui mena des recherches sur les paradoxes de la perspective. Ils ont pu ainsi pratiquer le tracé de droites parallèles et perpendiculaires. Ils se sont aussi intéressés aux problèmes de perception et de surfaces relatives, celles-ci pouvant sembler plus grandes ou plus petites selon leur position.

Les estampes ont été réalisées en linogravure et en gommes gravées avec le concours de l’artiste et graveur M Benjamin Bassimon, sous la tutelle de Mmes Boguet, Callaert et Joubert, et l’accompagnement de collègues enseignants.