Tout commence et tout finit par là. Phoebe Dingwall quitte pour un temps sa sphère privée et part explorer l’espace public, mue par l’impérieuse nécessité d’aller puiser dans la réalité ce qui nourrit son œuvre. Elle emporte un appareil photo numérique, des carnets, quelques crayons , des fusains, de l’encre de chine… L’aventure commence : un périple jalonné de découvertes émotionnelles, d’investigations, d’observations. Elle collecte, insatiable, les traces de son escapade photographiant les jeux de lumière sur la brillance d’un mur peint à la peinture industrielle ou la limite entre deux agrégats de granulométries différentes, s’arrêtant un instant pour faire le croquis d’un détail architectural, dessiner un motif décoratif, relever une empreinte ou noter une pensée comme on écrit sur un journal intime. Autant de témoignages susceptibles de fixer dans la mémoire chaque instant vécu en vue d’une utilisation ultérieure.
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