STÉPHANIE LALEUW – Énergie contagieuse – WORKSHOP – Collège Joséphine Baker – VALENCIENNES – 2023

Les élèves de 5è curie ont débuté les travaux plastiques tout en réinterrogeant la peinture abstraite et en intégrant des broderies à une recherche plus formelle.  Ce  travail plastique mené par les élèves a un ancrage local mais fait écho, entre autre, à Matisse, Kandinsky ou Myriam Shapiro.

Les élèves travaillent sur le motif. Ce motif initial est associé également à un processus de recouvrement par la peinture, par l’ajout d’éléments appartenant à d’autres répertoires graphiques (broderie, formes végétales ou organiques), le motif s’abstrait.

Ce dernier est utilisé comme l’est la couleur : avec ses caractères dominants ou non, ses contrastes.

Un jeu infini se met alors en place entre motifs et couleurs. Le travail plastique mené par les élèves ne consiste pas à répéter un motif, la trame étant déjà saturée de motifs répétés, mais plutôt à combiner, recomposer, juxtaposer, accumuler des motifs, des formes et des textures hétérogènes.

Ce mélange combinatoire permet d’abstraire le tissu de départ tout en créant une tension, un équilibre mais aussi un mouvement. Le motif originel est recouvert, dédoublé, agrandi, déplacé par la peinture qui est indissociable de ce procédé. Lignes, obliques, plans, faisceaux, parallélépipèdes, cercles structurent la composition.   Les élèves créent ainsi une architecture de motifs tout en étant très fragile, s’appuyant sur des éléments de tension plus forts. Cette architecture est floutée par d’autres éléments qui jouent de leur propre répétition comme les lignes, les quadrillages, les formes rhizomiques, les éléments cinétiques.

Ce processus itératif est intéressant par le lien qu’il entretient avec notre environnement direct. Ces éléments graphiques sont autour de nous, tout le temps, dans l’architecture, dans la nature, dans la vie. En dernier lieu, les broderies, les éléments de matières bricolés sortent de la toile créant un maillage supplémentaire, plus petit, faisant le lien entre la surface du tableau et le monde extérieur, forçant le spectateur à s’approcher et contrariant la grammaire ornementale convoquée par le textile.

Broderies familiales ou personnelles, morceaux de canevas, de dentelles, de toiles de jute, autant d’éléments empruntés à l’artisanat que les élèves ont assemblés, compilés voire domestiqués.

Des travaux plastiques intéressants à découvrir en date du 7 Février lors du vernissage en présence de l’artiste. Des productions plastiques associées à une création sonore initiée par le professeur d’Education Musicale, Mme Minair. Cette création sonore sera diffusée lors du vernissage.

Marjorie FLOERS

Professeure d’arts plastiques