VALERIE VAUBOURG, ANDY WARHOL – Décorons nos salons ! – Présentation des œuvres – Collège Jean Jaurès – BOUBOURG – mars 2020

L’exposition eroa (espace rencontre avec l’œuvre d’art) a pour but de faire comprendre aux élèves que ce qui peut à première vue ressembler à de la « décoration », à « de jolies pièces », se révèle en fait être des œuvres ou des objets qui questionnent notre société en profondeur.

Avec les artistes Andy Warhol et Valérie Vaubourg, l’image est au centre du débat. Ces œuvres permettent aux élèves de devenir des observateurs vigilants dans le flot d’images qui est à leur disposition.

Œuvres présentées :

Valérie Vaubourg (1970- ),

La vie en rose, 2004, rouleau de papier peint sérigraphié, original.

Pistolet, 2011, dessin ajouré au poinçon, 80 x 110 cm.

Sans titre, banc, dimensions : 115 x 50 x 45 cm.

L’ensemble de ces œuvres sont des prêts de l’artiste.

À première vue, quand le spectateur découvre les œuvres de Valérie Vaubourg, il pense observer de « jolies » œuvres décoratives. Mais, quand il s’approche, il découvre que ces motifs ont tous un rapport avec la violence.

Ces œuvres sont à voir comme des trompe-l’œil. Ce sont des pièges permettant de loin d’attirer le spectateur pour ensuite mieux le repousser et l’interpeller en le questionnant sur la violence cachée, dissimulée du monde actuel.

Andy Warhol (1928 – 1987),

Electric Chairs, 1971,

Portfolio de 10 estampes, sérigraphies, 10 x 90 x 122 cm, Collection du Frac Grand Large — Hauts-de-France, Dunkerque, France.

À l’époque où Andy Warhol réalise ces œuvres, la peine de mort semble bien souvent banalisée aux Etats-Unis. Elle fait partie du quotidien et s’affiche à la une des journaux. L’artiste cherche à en faire une image « ordinaire », prête à « décorer les salons ». L’image ainsi peinte de différentes manières devient presque « jolie » à regarder.


Par ces œuvres, Andy Warhol questionne la banalisation de la violence. Les chaises électriques ainsi maquillées par de la peinture aux couleurs vives ne deviennent pas plus acceptables, mais redoublent au contraire le choc du spectateur quand il se rend vraiment compte de ce qu’il est en train d’observer.

L’artiste souhaite par ce choc visuel inciter le spectateur à se méfier des images et de leurs utilisations.

Carole Darcy, professeur d’arts plastiques