Waii – Waii vit et travaille actuellement à Lille, où elle dessine, gratte, remplit, repasse, surligne des timbres postes au grand format, dans ses carnets, sur des feuilles volantes, ou dans les livres qu’elle édite. Entre souvenirs et rêveries, le travail de Waii-Waii est une déambulation mentale, où les dessins seraient des mots chuchotés tout bas, comme des secrets que l’on emporte avec soi.
» Mon travail de dessin se nourrit de ressenti et de vécu, il ne se pense pas et se laisse guider par l’expérience nouvelle de chaque jour. Lorsque je tente de questionner ce médium, j’y vois d’abord un besoin primaire, comme si je n’avais pas pu faire autrement. Il y a là une volonté de lutter contre la fugacité du présent en gardant une trace, mais aussi une façon d’exister en m’inscrivant dans la temporalité du geste, et dans l’espace qui s’invente sur le papier. La posture solitaire dans laquelle je me tiens lorsque je travaille, à l’affût des images et sons qui me parcourent, me permet d’effectuer un minuscule pas à l’écart du réel, à la fois en lui et juste un peu en dehors, dans un interstice où tout peut arriver car les lois de la logique ne sont pas invitées. Ce sentiment d’inquiétante étrangeté, lorsque les choses familières apparaissent différentes de ce qu’elles sont, inattendues, décalées, déconcertantes, dans un basculement incessant, est l’expérience ultime que je cherche à atteindre dans chaque image que je produis. En utilisant les codes du conte et de l’imagerie populaire, parce qu’ils me sont proches, l’univers que je dépeins, fait de limites ténues entre réalité et chimère, familier et étranger, tente de brouiller les pistes de la narration, interrogeant ses processus. »
DESSINER pour se mettre en appétit ou pour partager un moment convivial.
DESSINER pour raconter des histoires invraisemblables, incroyables, qui se dérouleraient sous nos yeux, qui révèleraient nos rêves les plus fous ou les plus absurdes.
DESSINER pour (re)visiter son environnement avec des yeux tout neufs, pour regarder autrement, sous un autre angle, pour dire autre chose.
DESSINER pour s’extraire quelques instants du quotidien, pour y revenir et le réinventer.
Les oeuvres de Waii Waii questionnent
>> notre relation à la nourriture et aux moments qu’on accorde à faire la cuisine et à la déguster
>> le rêve (celui qui surgit de notre sommeil comme celui qui se développe dans notre inconscient)
>> le voyage (et les souvenirs qui en découlent). Garder une trace de ce qui nous a touché, perturbé et de ce que nous avons pu apprendre ou découvrir.
>> le regard sur notre environnement. Réinterpréter le quotidien et /ou revisiter des lieux que l’on connait bien.
>> la couleur. Le titre de l’exposition « over the rainbow » fait référence directement à l’atelier qui a été mis en place par l’artiste pour toutes les classes de 4ème. L’objectif était de travailler, d’expérimenter la fabrication de couleurs. « Over the Rainbow » évoque également aux yeux de Waii Waii, une chanson du film « le magicien d’Oz » interprétée par Judy Garland en 1939, un film qui a marqué son enfance.
Le titre de l’exposition « Over the rainbow » fait référence directement à l’atelier qui a été mis en place par l’artiste pour toutes les classes de 4ème. L’objectif était de travailler, d’expérimenter la fabrication de couleurs.
La salle d’arts plastiques s’est transformée le temps de ce sujet en véritable laboratoire. A l’aide de peintures mais aussi d’épices, de paillettes ou de feuilles d’arbre, les élèves ont mis au point de nouvelles couleurs.
Les voici conservées précieusement dans des flacons,
Les voici présentées à travers les pages du Grand Livre des Couleurs