L’EROA du collège Desrousseaux a proposé cette année, « Voyage en Routinie » une exposition autour d’une sélection d’œuvres de l’artiste Fanny Alizon.
« L’exposition se présente comme le recueil de paysages et scénettes observées dans ma vie de tous les jours, que ce soit à travers mon expérience personnelle ou d’autres interfaces (le journal, les réseaux sociaux, les émissions de radio, les jeux vidéos).
Tous les moyens sont bons pour prendre la parole et raconter des histoires, tous les mediums aussi. Ces images ou ces objets semi folkloriques nous content des bribes d’une société contemporaine. Des personnages, sujets ou scènes qu’on ne s’attendraient pas à rencontrer hors de leur milieu naturel deviennent les héros de fresques et d’épopées tantôt naïves, tantôt piquantes et ironiques. Des images sur les murs, en passant par les tapis au sol et les objets que l’on peut manipuler, j’invite le spectateur à une plongée dans un univers qui est le mien, mais pas que. Faire une pause un instant, se perdre dans des détails, sourire ou rire, s’asseoir et écouter la musique de la bande son de ce film qui n’existe pas.
Le voyage n’est pas géographique (quoique du 35 au 59) mais quotidien. L’envie de s’évader, tout en gardant un pied ancré dans le réel me pousse à m’en emparer pour le déformer, l’exagérer, mais surtout inviter ceux qui regardent à se questionner. »
Fanny Alizon
Expérimentation, déroulement du workshop
Lundi 6 et mardi 7 décembre 2021
Début décembre, tous les élèves de 4ème du collège Desrousseaux ont rencontré Fanny Alizon . Après quelques échanges sur son parcours, l’artiste a présenté ses K7 surprises, une œuvre dont le support est la jaquette de K7 audio. Cette œuvre réalisée en collage et dessin juxtapose deux époques (les années 80, 90 et notre époque).
Les élèves se sont emparés à leur tour de cet objet désuet, empreint d’une certaine nostalgie pour certains (professeurs). Ils ont découvert l’objet et l’ont observé sous toutes ses coutures. Une chaîne Hi-fi double K7 a même trouvé place en salle de classe de manière à écouter des extraits musicaux durant l’atelier.
Les 4èmes nous proposent aujourd’hui une relecture de la jaquette en y insérant leurs propres références tout en laissant apparent des éléments initiaux. Un dialogue est donc établi entre les années K7 et la musique d’aujourd’hui de plus en plus dématérialisée .