L’exposition a présenté des œuvres contemporaines de :
Pascale HÉMERY – Agathe BOUTON – Jürg KREIENBÜHL – Pierre COLLIN – Philippe FAVIER – Jean-Baptiste SÉCHERET et des cartes anciennes de : Nicolas DE LANGRES et Sébastien de BEAULIEU.
FAVIER Philippe (Saint-Etienne 1957 – ) expérimente avec « Tétouan » (1990) la gravure à l’adhésif – 40 x 50 cm, une technique particulière puisqu’il a travaillé en disposant et en découpant des morceaux d’adhésifs au lieu d’utiliser un outil tranchant traditionnel pour graver. La fragmentation et les découpes qui émanent de son travail d’assemblage contrastent avec la présence imposante, simple, et énigmatique du cercle. Beaucoup d’élèves se sont questionnés sur l’étrangeté de cette image. « Est-ce un souvenir ? Un miroir ? Un soleil ?… »
Lorsque l’on s’approche on peut distinguer des habitations vues de haut. Philippe Favier glane ainsi de vieilles cartes mais aussi des catalogues, des photographies et des albums de famille qu’il réinvestit et transforme de façon étrange.
En face de cette œuvre se trouve une carte de Gravelines du XVIIème siècle de l’ingénieur Nicolas DE LANGRES. Il s’agit un plan détaillé et réaliste de Gravelines avec ses remparts et ses faubourgs.
En distanciel, les élèves de sixième sont invités à inventer la carte d’un pays imaginaire (en utilisant les codes de la carte de géographie). Les élèves doivent réaliser une légende pour leur carte.
Les élèves ont expérimenté puis abouti un projet de création individuel laissant libre court à leur imaginaire.
En outre, les élèves ont découvert la différence de statut entre des images ayant une thématique commune. Ils ont en effet comparé des cartes n’ayant pas le même positionnement (une carte du XVIIème siècle de Gravelines et une œuvre contemporaine représentant un paysage vu de haut). Ils ont ainsi été sensibilisé au fait que ce sont notamment les intentions inhérentes à chaque image qui peuvent déterminer leur statut.
Grâce à l’exposition « Regards croisés sur la ville » les élèves ont aussi pu observer et expliquer la façon dont les œuvres étaient montrées, ce qui nous a permis de distinguer différentes modalités de présentation (accrochage mural, cartel, place accordée au discours, encadrement).
Marc Goedert, professeur d’arts plastiques