Les œuvres photographiques de Gaëtan Macquet, Véronique Hubert et Marjorie Dublicq issues de l’Artothèque d’Hellemmes ont suscité un vif intérêt auprès des élèves de CM1 à la troisième.
Imaginez celui du groupe d’élèves volontaires qui a eu la chance de participer autour des œuvres à l’atelier chorégraphique de Sabine Ancient…
Un mois d’exposition riche en découvertes du 7 mai au 4 juin 2024 !
De nombreux travaux réalisés en interdisciplinarité ont permis de comprendre que l’art peut être au centre de nombreuses activités pédagogiques.
Le mouvement impalpable et intemporel, se trouve figuré, suggéré, mobilisé dans un nombre incalculable d’œuvres. Le mouvement intrigue, questionne et met au défi les esprits créatifs.
Comment la mise en mouvement du corps est-elle représentée dans les arts ?
Comment les limites imposées par les médiums, techniques et outils conditionnent- elles sa présence dans l’œuvre?
Comment être présent face aux œuvres et comment exprimer avec son corps les émotions ou sensations ressenties à leur contact?
Courir, sauter, danser, n’est-ce pas un programme rêvé pour nos sixièmes ?
Les élèves se sont demandé comment la représentation du corps et de ses postures pouvait suggérer le mouvement. Ils ont alors exploré le mouvement suggéré par la posture à travers les représentations préhistoriques et l’art antique.
Que de chutes observées dans les œuvres photographiques de Marjorie Dublicq en arts plastiques et en français … mais n’est-ce pas l’occasion de se mettre en scène ? Tout en étudiant les récits mythiques des célèbres combats d’Hercule issus des collections du musée de Boulogne sur mer, les élèves ont une belle opportunité d’écrire cette scène héroïque ! A chaque élève de retrouver à quel récit correspond quelle photographie d’élève.
En cinquième, c’est une course folle !
Comment peut-on créer le mouvement à partir d’images ? Comment l’interaction avec l’objet peut-elle créer la mise en mouvement d’une image ?
La mise en mouvement des images par le folioscope est la mission que les élèves ont dû accomplir tandis qu’en sciences les élèves se sont initiés à la pratique d’effets d’un stroboscope sur le mouvement.
En mouvement vers l’égalité !
Grâce à l’œuvre de V. Hubert les élèves se sont demandé comment les gestes, les mouvements des corps s’associent à des stéréotypes sexistes.
Comment peut-on déconstruire un stéréotype par la mise en mouvement des corps ?
La performance dans l’art contemporain et sa captation ainsi que l’art engagé et ses moyens de diffusion ont été au cœur de la réflexion des élèves en arts plastiques. Ainsi en parallèle, en français ils ont questionné la notion d’identité et les carcans qui nous inhibent. C’est aussi en lien avec les projets « Egalité filles- garçons » que les élèves garçons et filles ont incarné en photo ou vidéo une héroïne de tragédie. Ils ont ainsi mis en scène les mouvements de l’âme des héroïnes tragiques.
Comment nos corps peuvent-il habiter l’exposition, comment être présent face aux œuvres et comment exprimer avec son corps les émotions ou sensations ressenties à leur contact ? C’est cette découverte que Sabine Ancient a proposé. Cet atelier a été filmé et la captation présentée lors du vernissage. Un concert participatif joué par l’ensemble Contraste est donné autour des oeuvres avec la chorale du collège.
L’exposition riche en supports allant de l’affiche, à la maquette, en volumes, ou encore en vidéo ou jeux de réflexion sur le corps en mouvement permet d’associer tous les élèves du collège, d’ULIS, SEGPA mais aussi de l’école primaire lors de la liaison école-collège. Nos élèves à la fois acteurs, médiateurs vivent une aventure collective et participative unique grâce à l’EROA.
Juliette Losson et Céline Leprêtre
